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Week-end montagne des bénévoles d’Escapilade 2018
WEEK-END DANS LES MONTAGNES AUX EAUX CHANTANTES
J’avais oublié, citadin que je suis, la chanson des eaux libres et joyeuses qui dévalent, en cascades et dans l’euphorie, les versants rocailleux où se nichent des touffes de rhododendrons.
C’est ce qu’ont découvert ou redécouvert les vingt quatre participants de cette sortie destinée aux bénévoles d’Escapilade.
Le soleil de ce chaud week-end annoncé de fin juin était déjà haut, régnant en monarque absolu dans le bleu serein du ciel, lorsque nous avons entamé la montée au refuge du Ruitor.
Les glaciers et névés étincelaient de blancheur prolongés par les filets d’argent des ruisseaux et des torrents.
Après s’être accordé un léger repos au refuge cerné d’une nature harmonieuse, le groupe s’est scindé en deux directions : une cordée s’est dirigée vers la face ouest de la Pointe des Piagnes, la plus éloignée, tandis qu’une importante équipe s’est attaquée à l’éperon de la barre des Colombettes. Six longueurs en IV et V avec un rappel vertical de 50 mètres poursuivi par un retour dans les caillasses pour rejoindre le refuge.
La face ouest des Piagnes est une haute dalle inclinée où l’absence de prises de mains dignes de ce nom fait que l’escalade est essentiellement en équilibre sur les pieds, l’ensemble avec un équipement d’autant plus aéré que les rares spits jouent sournoisement à cache-cache aidés par la couleur du rocher.
Et pendant ce temps les torrents indifférents à nos lubies alpinistiques continuent à bondir dans les pentes avec une allégresse juvénile.
L’appel du repas du soir a réuni tout le groupe autour de la soupe. Après s’être restauré, Olivier le maestro a compté ses troupes pour la randonnée glacière du lendemain.
Une cordée ira à la Pointe de l’Invernet, les plus costauds s’offriront le Ruitor perché à 3486 mètres soit à environ 1500 mètres de dénivelé du refuge. D’autres préfèreront traverser depuis le col des Vedettes vers celui du Grand, itinéraire un peu plus court mais aussi joli.
Enfin deux cordées de rochassiers vont se frotter à la voie du Pilier sur la plus haute des deux oreilles de lapin que sont les Oeillasses.
Sous la houlette de cette bonne Andrée, responsable et organisatrice de ce séjour, le reste du groupe ira grimper aux couennes d’une barre rocheuse dont les cotations se révèleront plus coriaces que prévu.
Ainsi s’est déroulée cette collective dans une belle ambiance. Seul le trajet du retour en voiture fut un peu perturbé par des bouchons sur l’autoroute.
Mais c’était égal nous avions auparavant engrangé une foule de bons souvenirs
Jean CARTON